vendredi 6 mai 2016

Témoignage de Martin



Martin est comédien et dirige une compagnie de théâtre. Il est aussi musicien. Bien que réussissant plutôt bien son existence personnelle et familiale, il est venu à moi il y a 3 ans avec une demande forte de compréhension et des résistances à la hauteur de cette demande... Son métier de comédien le mettait de plus en plus en face de ses limites et il cherchait des clés pour en sortir, laisser tomber ses carapaces de gentil pour entrer en relation, avec lui-même d'abord... Des années de recherche spirituelle mal comprise  l'avaient coupé de ses racines (et ici ce n'est pas la religion ou la tradition que je remets en cause mais l'ignorance ou la diabolisation des mécanismes invisibles qui nous obligent à en récupérer des bribes pour mieux nous enfermer et devenir le contraire de ce pour quoi nous croyons nous engager : des royaumes divisés contre nous-même). "Qui fait l'ange, fait la bête."
Voici le témoignage de Martin sur notre voyage.



Ce que Marie Laure me dit, ou la façon qu'elle a de prendre en compte toutes mes failles, m’apprend à les aimer et à les accepter.
Et puis quand le moment semble juste, elle me fait prendre conscience que certains de mes fonctionnements n'ont plus raison d'être.
C'est un soulagement, c’est un regard libérateur qu'elle m'enseigne et elle sait comment s'y prendre.

Je me sens toujours respecté pour ce que je suis et en même temps Marie Laure me demande d'aller toujours plus loin, plus en profondeur.
« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, des chercheurs qui trouvent on en cherche ! » me dit-elle souvent.
Elle a confiance en moi et j'ai confiance en elle. Ce travail intérieur ne pourrait se faire sans cette donnée. Je peux alors dire, me déposer, avouer, regarder, avancer à travers les ronces sans craindre d'être jugé.

Ce que j’apprends avec Marie Laure, je n'aurais pu le découvrir tout seul.
Elle m’aiguille pas après pas vers une réalité plus heureuse, elle m'invite à goûter à autre chose de plus grand, de plus vaste.
L'homme dans toutes ses fragilités, dans toute sa splendeur.

«Vas-y ! creuse, descends plus profond, donnes toi du mal et tu verras que tout au fond, il y a ton énergie, ta propre expression », me dit-elle encore.
Ce travail a aussi transformé mon corps et à ma voix. J’appréhende l'un et l'autre avec un peu plus de souplesse, de tranquillité à présent.
Pour prendre ce chemin (qui est loin d'être lisse), il faut du courage.
Quand je n'en ai plus, Marie Laure me le donne à nouveau, elle est infatigable !!!

Merci


 Pourquoi je fais ce spectacle seul en scène. 

J'ai eu envie d'explorer d'autres facettes de moi-même, de dé construire certains aspects de mon jeu de comédien. J’ai eu envie, sur ce projet, de prendre des risques et de tenter de m'inscrire dans une autre logique où ce que je ressens et le sens donné à la parole que je porte soit au premier plan.
Ce travail, je n'aurais pu le faire tout seul. J'ai demandé à Marie Laure Léon de m'accompagner dans ce lent processus de transformation.
Elle m'a aidé à appréhender mon corps et ma voix pour que j’aille, pas après pas, vers plus de simplicité, plus de vérité.
Au fur et à mesure, j’ai découvert un autre terrain de jeu.
Être celui que je suis à l'instant ou je le suis et dans toutes circonstances.
Voilà ce qui anime cette recherche depuis deux ans.
« Mon Oedipe d'intérieur » est un début sur ce long chemin qu'est la découverte de ma propre expression artistique.

L'histoire

C’est l’histoire d’un homme. Grand et fragile à la fois. Il aurait aimé passer le reste de sa vie dans son placard, à l’abri des regards, en toute discrétion. Seulement, lorsqu’il croise le destin d'Oedipe, il décide de le suivre sans savoir ce qu’il va y découvrir.
Et si « dehors » avait un meilleur goût ? Et si « tout seul » n’avait plus sa raison d’être ? « Mon Oedipe d’intérieur » est une plongée burlesque à l’intérieur de l’homme, au centre de ses contradictions et de ses désirs les plus secrets.

Je me suis inspiré du Mythe d'Œdipe pour parler de mon trajet personnel.
Le partis pris est de jouer les différents personnages de l'histoire, et de s'amuser de leurs joies, de leurs peines, leurs folies qui sont aussi les miennes.
Pour cela, j’ai écrits plusieurs textes et plusieurs chants.
Ce travail est axé essentiellement sur le jeu de l'acteur, ce qui laisse la place à l'imaginaire de celui qui regarde.
Sur scène nous avons choisi d'être d'en un minimum. Il y a un espace de jeu vierge de tout décors, des instruments de musique, une planche de bois et un tabouret.

jeudi 5 mai 2016

Si nous nous acceptons...

Plan d'eau par Philippe Bietry


Si nous nous acceptons tel que nous sommes, exactement, sans jugement, le changement peut se produire,


Accepter ce qui est sans jugement, voilà la clé


Lee Lozowick